L’Albanie était le dernier pays d’Europe centrale et orientale à adopter des réformes de libre marché. Bien que l’économie du pays se soit renforcée au cours des dernières années, l’Albanie demeure toujours un pays les plus pauvres d’Europe avec un PIB estimé à environ 4.000 USD par habitant en 2008, soit 30% de la moyenne européenne. Près de 20% de la population vit encore au-dessous du seuil de pauvreté, avec un taux de chômage autour de 13,5% en 2009.
Plus de 50% du PIB provient de l’économie informelle, ce qui a entravé le programme de réforme économique en cours. De plus, le pays est fortement dépendant de l’argent versé par les Albanais de l’étranger à leurs familles, notamment en Grèce et en Italie. Malgré une petite poussée de l’inflation en 2008, ce taux est resté relativement stable et se situe autour des 3%.
La signature, le 12 juin 2006, de l’Accord de stabilisation et d’association avec l’Union Européenne représente une avancée significative pour le rapprochement européen de l’Albanie. Le gouvernement actuel poursuit un programme centré sur la lutte contre la corruption, le crime organisé et les trafics et met en place des réformes d’inspiration libérale destinées à préparer l’Albanie à une future adhésion à l’UE et à attirer les investisseurs étrangers.
Dans la mesure où l’Albanie est un pays modérément intégré dans les flux mondiaux de capitaux, l’impact de la crise économique a été moins spectaculaire que dans d’autres pays de l’Europe de l’Est. Malgré tout, l’économie n’a pas été florissante en 2008 avec un doublement de la dette nationale, des exportations en berne et une baisse significative des versements des migrants albanais vivant à l’étranger.
Malgré la crise financière qui aura toutefois épargné l’Albanie jusqu’en 2011, le PIB du pays a progressé en 2009 de 3% et en 2010 de 2% notamment grâce à la bonne santé du secteur de la construction et des services. Le développement du pays dans les années à venir pourraient également être favorisés par la perspective d’une candidature officielle à l’adhésion à l’Union Européenne.
Les principaux secteurs économiques
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Agriculture :
Ce secteur domine largement l’économie albanaise en ce qu’elle représente près de 60% de la population active, pour 25% du PIB. L’agriculture albanaise est très variée, se concentrant surtout sur la production de céréales (blé, maïs, avoine, sorgho), de fruits et légumes, mais aussi de tabac et d’olivier. Vous ne manquerez pas de voir que les vignes poussent également un peu partout en Albanie. Cependant, il faut retenir que la production agricole est plus importante que sa participation au PIB puisqu’une part importante des denrées produites servent à subvenir aux besoins des agriculteurs et ne sont ainsi pas commercialisées.
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Industrie :
Le secteur industriel représente environ 20% du pays et emploie 15% de la population active. Le secteur se concentre sur la transformation alimentaire, le textile et l’habillement, le travail du bois (construction), le pétrole, le ciment, les produits chimiques, l’extraction minière, le transport et l’énergie hydraulique.
La plupart des grosses entreprises et compagnies installées en Albanie sont étrangères, provoquant une fuite conséquente des capitaux et des richesses présentes et produites sur le territoire, mais l’on ne peut pas nier que cela crée de l’emploi.
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Secteur tertiaire :
Le secteur des services représente près de 60% du PIB et emploie un autre quart de la population active. Le tourisme, la téléphonie, le secteur bancaire et de l’assurance, sont en plein essor.
Source : Ministère de l’Economie, DG Trésor, Publication des Services Economiques, France, 2013.
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